Chers frères et sœurs,

Face à la recrudescence de cas de CoViD-19, le président de la république a annoncé que le gouvernement allait « être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles […] dans les huit à dix jours maximum ».

En tant que président de notre comité national des GVE, compte tenu de l’incertitude qui entoure les décisions que les pouvoirs publics seront amenés à prendre, et en vertu du principe de précaution, je préfère ajourner notre assemblée générale qui devait avoir lieu les samedis 10 et dimanche 11 octobre à Clermont-Ferrand.

Le 18 juillet dernier, je ne savais pas quelle serait la situation face à la COVID-19 en octobre, mais j’osais croire que nous pourrions tenir notre assemblée générale. Je vous en avais donc confirmé la tenue.

Mais aujourd’hui, j’observe un certain nombre de signaux inquiétants : en fin août, le nombre de clusters (cluster : mot anglais qui veut dire « groupe » : groupe de malades, ou de personnes porteuses du SARS-CoV-2) s’est multiplié ; cela ne semblait pas corrélé à une augmentation des accueils en réanimation, mais depuis la semaine dernière, on nous annonce à nouveau un nombre de décès croissant, des préfets imposent le masque dans les zones les plus fréquentées des villes, voire dans toutes les rues et lieux publics de nos villes. Le gouvernement incite les personnes qui se déplacent pour des réunions ou des visites de familles à procéder à un test de dépistage à leur retour…

J’entends parler de mouvements et associations qui tiennent leurs réunions en visioconférence, d’autres qui les ajournent ou les annulent. J’ai téléphoné au centre diocésain de pastorale de Clermont-Ferrand, et l’hôtesse d’accueil m’a laissé entendre que l’ambiance à Clermont-Ferrand était similaire à celle de Reims, et qu’on s’y attend à l’imposition de nouvelles mesures de protection. Le CDP de Clermont-Ferrand ne nous interdit pas la tenue de notre assemblée générale en octobre, dans le cadre actuel, mais il ne connait pas plus que nous l’évolution des règles à venir d’ici là.

Beaucoup d’entre nous sont âgés. Nous venons de lieux divers, et certains auraient dû utiliser de multiples moyens de transport, croiser des dizaines, des centaines de personnes. Nous aurions eu à retirer nos masques pour les repas, rester des heures dans des lieux relativement confinés… Comment assumer le risque de voir l’un de nous accueilli en réanimation les jours suivant notre réunion ?

Cette assemblée générale n’était pas élective, et son intérêt était de nous retrouver tous ensemble, de reprendre contact avec des représentants des comités diocésains, et écouter et réagir ensemble à ce que nous auraient apporté nos intervenants. Nous allons nous efforcer de pallier l’ajournement de notre AG, et de trouver d’autres moyens de faire vivre notre association.

François Gaudard, président du comité national des GVE